Gronard

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Gronard
Gronard
Vue de l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Alexis de Wever
2020-2026
Code postal 02140
Code commune 02357
Démographie
Gentilé Gronardois(es)
Population
municipale
66 hab. (2021 en diminution de 13,16 % par rapport à 2015)
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 38″ nord, 3° 53′ 05″ est
Altitude 138 m
Min. 100 m
Max. 190 m
Superficie 7,1 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Vervins
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Gronard
Géolocalisation sur la carte : France
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Gronard
Géolocalisation sur la carte : Aisne
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Gronard
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Gronard

Gronard est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
Entrée du village
Entrée du village
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village.

Gronard se situe en Thiérache dans une plaine élevée, à 37 km au nord-est de Laon et 6 au sud de Vervins.

Rose des vents Gercy Rose des vents
Saint-Gobert N Hary
O    Gronard    E
S
Houry
Prisces
Burelles

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gronard est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,4 %), prairies (18 %), zones urbanisées (3,6 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attestée sous les formes Gronnars en l'an 1230 (cartulaire de l'Abbaye de Foigny) ; Gronnart en 1251 (charte de l’abbaye Saint Martin de Laon) ; Gronart en 1288 (cartulaire de l’abb. de Thenailles, f° 11) ; Gronnar en 1668 (bailliage de Marfontaine) ; Grosnart en 1678 ; paroisse de Saint-Théodulfe-de-Gronart en 1687 (archives communales de Gronard)[13].

Il semble s'agir d’un anthroponyme germanique employé absolument, composé en -hard, dont le premier élément est Gron-[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur
(vers 1750).

Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1230 sous l'appellation de Gronnard dans un cartulaire de l'abbaye de Foigny. Contrairement à beaucoup d'autres villages, la prononciation restera toujours la même; seule l'orthographe variera ensuite un peu Gronnart, Gronart, Gronnar, Grosnart et enfin l'orthographe actuelle Gronard sur la carte de Cassini vers 1750[15].

Au VIe siècle, l'emplacement de Gronard n'était qu'un désert où vint se retirer saint Théodulphe, vulgairement appelé saint Thiou[16]. Le village ne se forma que beaucoup plus tard, car il semble résulter d'une charte de Philippe, comte de Flandres et de Vermandois, par laquelle il donna en 1174, à l'abbaye d'Isle de Saint-Quentin[16], son moulin de Gronard pour un cens de 100 muids de froment, mesure de cette ville, qu'il n'y avait pas alors en ce lieu autre chose que ce moulin.
Pour hâter la croissance des enfants, on les plongeait dans une fontaine que ce saint aurait fait jaillir de terre avec son bâton[17].

Les églises fortifiées de Thiérache
Lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Gronard, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque[18].
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Gronard est une paroisse avec son église.
A l'ouest, la ferme du Grand Rieux (littéralement Grand Ruisseau), déjà nommée en 1147 sous l'appellation de Grandis-Rivus toujours présente de nos jours, est représentée avec son ruisseau[19].

Une fabrique de briques en terre cuites était en activité dans le village en 1877[20]
Une monographie sur le village, consultable sur le site des Archives Départementales de l'Aisne, a été écrite en 1883 par M. Lalbalétrier[21].

Première Guerre mondiale
Le 30 août 1914[22], soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Burelles restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'est aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que le 6 novembre 1918 que les Allemands seront chassés du village par le 2e Régiment des Chasseurs d'Afrique[23].

Seigneurs connus de Gronard[16][modifier | modifier le code]

1202 : Guillaume, chevalier de Gronard (femme Cécilie, petit enfant, Jean).
1208 : Raoul de Gronard. Il semble avoir été frère d'Adam de Buironfosse.
1223 : Colin de Gronard ?

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

L'ancienne mairie.

La commune de Gronard est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[25]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[25], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[26].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[27].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1989 François Pamart   Agriculteur - décédé en 2000
Les données manquantes sont à compléter.
1990 2008 Paul Bertrand   Agriculteur à la retraite
mars 2008[28] mai 2020 Christian Vanneau DVG Directeur commercial à la retraite
Réélu pour le mandat 2014-2020[29]
mai 2020 En cours
(au 12 juillet 2020)
Alexis de Wever    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2021, la commune comptait 66 habitants[Note 3], en diminution de 13,16 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
265254236284243260274285259
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
225253258266255234233201175
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1501381371361211068799110
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
10210885857978757575
2017 2021 - - - - - - -
7366-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Théodulphe, église fortifiée des XIe et XVIe siècles, classée monument historique depuis 1995. L'église Saint-Théodulphe est fortifiée au XVIe : chœur et transept en pierre blanche, nef de brique, donjon flanqué de deux tours circulaires, portail plein cintre, dessins de briques vitrifiées, meurtrières. Reliques de saint Thiou (ou Théodulphe).
  • Fontaine de dévotion de saint Thiou.
  • Lavoir.
  • Croix de chemin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Gronard et Fontaine-lès-Vervins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, 1871, p. 131 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 333b.
  15. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
  16. a b et c Dictionnaire historique du département de l'Aisne, Tome I par Maximilien Melleville, 1865, page 431
  17. « 13 T 224 - Gronard - [1884] », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
  18. « La Thiérache : recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie de cette ancienne subdivision de la Picardie », sur Gallica, (consulté le ).
  19. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
  20. « Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire... », sur Gallica, (consulté le ).
  21. « 13 T 224 - Gronard - [1884] », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
  22. « Historique du 215e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918 », sur Gallica (consulté le ).
  23. « Historique sommaire du deuxième régiment de chasseurs d'Afrique pendant la campagne 1914-1918 », sur Gallica (consulté le ).
  24. « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  25. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Gronard », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  26. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  27. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  28. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  29. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]